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actions humanitaires par le dr yves menguy, association anima actions humanitaires en casamance et au mali ← articles plus anciens 24 juillet 2018 décès de jean-pierre martin jean-pierre martin vient de nous quitter, à l’âge de 75 ans, emporté par les complications d’une lourde intervention chirurgicale. il était venu plusieurs fois à nioumoune sur les îles de basse casamance, pour participer, tout particulièrement à la création et à la construction de « la maison du livre et de l’image « , sous l’égide de « voiles sans frontières » tout en se rapprochant, par la suite, d’anima et en nous témoignant, avec son épouse babeth, de son attachement à nos actions. nous présentons à son épouse et à sa famille toutes nos condoléances personnelles et celles de notre association anima et assurons babeth de notre tristesse et de toute notre affection. la crémation aura lieu demain mercredi 25 juillet à béziers à 16 heures. publié dans actualité | 2 commentaires 20 juillet 2018 les olivades à nyons nous serons présents toute la journée de ce samedi 21 juillet jusqu’à 18 heures sur la place de la libération à nyons avec l’atelier de laines et de colliers, à l’occasion de la fête des olivades : chaque année nyons et les baronnies célèbrent ainsi l’olivier, emblème de la région. la météo se fait menaçante et nous espérons que les orages annoncés se décaleront vers le nord et nous épargneront. vous trouverez sur ce blog à la date du 21 décembre 2012 une présentation de notre ong. publié dans actualité | laisser un commentaire 27 juin 2018 la situation au pays dogon est angoissante le pays dogon est livré à des luttes sanglantes entre peuhls (éleveurs) considérés comme djihadistes et les agriculteurs dogons qui n’entendent pas subir ces exactions… a sangha au bord de la falaise, notre amie nana nous confirme que l’inquiétude est extrême: plus de marché hebdomadaire, le médecin est parti, le laboratoire d’analyses médicales est fermé… la population est angoissée…nombreux sont ceux qui envisagent de mettre à l’abri leurs parents à bamako loin du conflit. au nord du mali malgré la présence des troupes françaises le calme est loin de régner et surtout ne semble pas près de revenir… on attend les prochaines élections présidentielles maliennes sans oser croire à une stabilisation du pays. nous sommes navrés et redisons à tous nos amis dogons notre compassion et notre inquiétude. publié dans actualité | laisser un commentaire 12 juin 2018 hommages au professeur ogobara doumbo hommage au professeur ogobara doumbo le grand baobab est tombé. trop tôt, trop brutalement. l’enseignement supérieur et la recherche et la science africaine sont ébranlés. né dans un village de la falaise dogon du mali dans le cercle de koro, au milieu des années 1950, enfant de la brousse, ogobara doumbo poursuit ses études à bandiagara, à niono, avant d’entrer à la faculté de médecine de bamako, dans la continuité de la tradition de thérapeute de ses aïeux. médecin, celui qui deviendra le « prof ogo » exerce d’abord la médecine et la chirurgie en zone rurale. les habitants de sélingué s’en souviennent encore. il reviendra à bamako pour suivre le pr philippe ranque au sein du département d’épidémiologie des affections parasitaires (deap). la nécessité d’apprendre sans relâche s’impose. il complète sa formation en france (notamment à marseille) et aux usa, dans des domaines complémentaires, indispensables à l’étude du paludisme : biologie, parasitologie, écologie, entomologie, anthropologie, éthique, épidémiologie, biostatistiques… avec ses collègues maliens, il créera au sein du deap, le malaria research & training centre (mrtc) en 1992. le mrtc obtiendra par la suite les labels de pôle d’excellence de l’agence universitaire de la francophonie (auf) et d’international centre of excellence for malaria research (icemr) du national institute of allergy and infectious diseases américain (naid), témoignant ainsi de l’excellence de la recherche et de l’enseignement qui est réalisé, au plus haut niveau international. professeur de parasitologie-mycologie, directeur du mrtc, il était également chercheur de l’umr ird/inserm/aix-marseille université 1252 sesstim et professeur associé à la tulane school of public health (usa). travailleur infatigable, il assurait, entre autre, la présidence du conseil de la jeune université malienne de ségou, du conseil d’administration du centre d’infectiologie charles mérieux (cicm) à bamako, du conseil scientifique de l’ihu méditerranée infection, et était membre du conseil d’administration et du conseil d’orientation stratégique de l’ird. tout au long de sa carrière, les prix et titres ce sont accumulées, entre autres prix christophe mérieux, honors medical society, prince des asturies, american society of tropical medicine and hygiene, société de pathologie exotique, prix international de l’inserm, légion d’honneur (france), ordre du mérite (france), ordre national (mali), palmes académiques (cames). il était correspondant de l’académie nationale de médecine (france) et membre de l’académie africaine des sciences. malgré cette liste non exhaustive de distinctions internationales impressionnantes, le pr ogobara doumbo a toujours gardé la tête froide. d’une humilité et d’une générosité rares, il ne parlait qu’au nom de son équipe, mettant toujours en avant les autres chercheurs. il mettait sa notoriété au service de l’équipe, réinvestissant les prix reçus dans le mrtc. un aspect majeur de sa contribution a été un modèle de développement de compétences et de capacités d’enseignement et de recherche, par les maliens pour les maliens, anticipant, après une formation au plus haut niveau international, l’intégration professionnelle des jeunes chercheurs, un plan de carrière dans le pays d’origine, et de réels partenariats internationaux multiples et équilibrés. avec une vision panafricaniste volontariste, il n’a cessé de soutenir les autres pays d’afrique dans la lutte contre le paludisme. il est vain de dénombrer ses publications scientifiques et ses projets de recherches aboutis. tous sont de qualité remarquable. ses très nombreux élèves, non seulement maliens mais également africains, européens, américains et asiatiques, témoignent tous d’une rigueur scientifique, d’une honnêteté et d’une bienveillance exceptionnelle. il centrait toutes ses réflexions sur les personnes, et tous ces travaux visaient le bénéfice des plus vulnérables. son investissement avec l’ong santé sud pour la mise en place des médecins de campagne à la fin des années 80 au mali est un exemple de ce souci permanent de la santé des populations. défenseur de politiques de santé basées sur les preuves scientifiques, ses travaux de recherches étaient toujours menés en symbiose entre chercheurs, villageois et équipes soignantes locales : « si l’on veut réellement combattre le paludisme, il faut revenir dans les villages ». le mrtc compte actuellement une dizaine de sites de recherche. l’installation d’un site a toujours été prévue pour le très long terme : eau potable, électricité, connexion internet, école et routes sont installées ; les équipes de chercheurs sont intégrées au système de soins des villages, apportant une aide au diagnostic, à la prise en charge et à la formation des professionnels de santé, dans un objectif de développement durable. cette recherche d’excellence au service des plus vulnérables a permis de nombreuses avancées majeures dans la lutte contre le paludisme, notamment la mise en place de traitements et de stratégies de lutte innovantes. on peut souligner par exemple que le professeur ogobara doumbo et son équipe sont à l’origine du traitement préventif intermittent au cours de la grossesse (intermittent preventive therapy for pregnant women itp-p) et du traitement intermittent préventif chez les enfants de moins de 5 ans (seasonal malaria chemoprevention smc, ou itp-infants), 2 stratégies efficaces actuellement recommandées par l’oms. ces dernières semaines, prof ogo nous recommanda